Dans le langage courant, une néo-banque (ou « banque mobile ») est la nouvelle génération d’acteurs bancaires, apparue au cours des années 2010, après les « classiques » banques de réseau et les banques en ligne. Ces établissements misent sur une relation avec leurs clients essentiellement articulée autour du smartphone et des applications mobiles. Il peut s’agir de véritables établissements de crédit, comme Orange Bank, Ma French Bank ou N26, ou bien d’établissements de paiement ou de monnaie électronique qui, eux, ne proposent que des comptes de paiement sans pouvoir faire de crédits ( REVOLUT ,BINKS …)

Cependant, de plus en plus  fréquemment, sous prétexte de la confirmation ou l’infirmation de soupçons, certaines néo-banques n’hésitent pas à suspendre l’activité du compte et bloquer votre argent pendant plusieurs semaines ou mois sans justifier de quoi que ce soit.

 Ces neo banques selon l’article L. 561-5 du Code monétaire et financier français ont le droit de procéder au blocage des comptes, mais seulement si elles apportent la preuve qu’elles n’ont « pas été en mesure d’identifier l’objet et la nature de la relation d’affaire » et qu’un doute sérieux et légitime persiste sur la nature des opérations, ce qui est rarement le cas.

Le client se retrouve dès lors souvent  à discuter par tchat ou par mail avec sa banque sans obtenir de raisons et sans pouvoir récupérer son argent.

Ce problème de blocage de compte a été rapidement jugé comme une grande lacune du système utilisé par les solutions mobiles. 

Nombreux utilisateurs désapprouvent les points suivants :

  • Le fait qu’il faille attendre beaucoup de temps pour pouvoir récupérer leur argent.
  • L’absence de communication avec le service client.
  • Parfois certains disent même qu’il est impossible de récupérer ses fonds. 

Dans ces circonstances, la neo banque ayant une adresse et un K bis en France la plupart du temps, il est possible d’assigner en référé devant le Tribunal de Commerce afin d’obtenir le déblocage du compte sous astreinte et le remboursement des honoraires de l’avocat par le biais de l’article 700 du CPC.